Fondements théoriques du coaching

Tirant ses sources de la Grèce Antique, soit il y a plus de 2000 ans, le coaching se pose comme genèse d’une pensée autoréflexive. Au cours des siècles, une quantité de protagonistes célèbres y apportèrent leur marque : Plutarque, Epictète, Epicure, Aristote, Carl Rogers, Timothy Gallwey, pour ne citer qu’eux, bien qu’il en existe bien d’autres.

Socrate y apporta également son empreinte en y associant la Maïeutique « l’Art de faire accoucher les esprits » et ses multiples réflexions : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras le ciel et les dieux ».

C’est lors de son voyage à Delphes que Socrate y découvre l’injonction inscrite au fronton du temple d’Apollon : « Connais-toi toi-même » (gnôthi seauton). Cela deviendra la maxime de sa vie, consacrée à révéler aux consciences ce qu’elles sont au fond d’elles-mêmes et à les faire passer du savoir apparent au savoir vrai.

Bien que le coaching tire, en partie, ses sources de l’antiquité, la provenance du terme « coach (coche) » puis « coaching » provient de diverses cultures : Hongroise, Française et Anglaise.

L’origine la plus connue du coaching se trouve bien évidemment dans les pays anglo-saxons, où ce terme est apparu au siècle dernier dans le domaine sportif, puis dans d’autres domaines personnels et professionnels.

A ce jour, un coach professionnel est plus couramment vu comme un entraîneur, un facilitateur, un accompagnateur du changement, celui qui favorise et ou révèle les ressources internes, lève les freins, motive, favorise l’autonomie et permet de surmonter les obstacles pour mieux performer.

NB : Depuis quelques années, le terme « coach » est galvauder ou utilisé à tord dans des contextes inadéquats. Ainsi, l’on note une recrudescence des coachs en tout genre. Par exemple, on note des coachs en rangement, des coachs bien-être, des coachs en développement personnel…

Coacher a donc pour but de développer les potentiels respectifs individuel ou de groupe et de permettre l’émergence et la mise en place de stratégies de réussite dans l’atteinte de leurs objectifs. On retient dans ce sens, les paroles du coach et auteur du livre les Responsables porteurs de sens (1982) :

« Le coaching est à la fois une aide et une co-construction offerte à une personne (ou une équipe) à travers une intervention ponctuelle ou, le plus souvent, un accompagnement vécu dans la durée. Cette aide et cette co-construction s’inscrivent dans une situation professionnelle, et/ou managériale et/ou organisationnelle. Elles visent à créer les conditions pour la personne (ou l’équipe coachée) qui lui permettent de trouver et de construire ses propres solutions. Elles situent la résolution ponctuelle, ou à court terme, recherchée, dans la perspective d’un développement à la fois durable et globale. » -Vincent Lenhardt –

Nous pouvons noter qu’il existe deux types de coaching :

• Le coaching individuel qui se nomme également life coaching et peut se présenter sous un thème (coaching scolaire, gestion de stress, gagner confiance en soi…).
• Le coaching d’entreprise qui peut englober différents types (coaching de dirigeant, coaching d’équipe…).

Un coach professionnel certifié peut intervenir sur un ou plusieurs domaines à la fois.

Au fur et à mesure du développement de cette pratique, des associations, organisations et fédérations ont vu le jour afin d’apporter un code de conduite et de réflexions aux nombreux titulaires certifiés de cet art. Parmi ces acteurs, nous pouvons citer les principaux :

• L’ICF (International Coaching Fédération) fondée en 1995 aux Etats-Unis et qui a donné naissance en 2001 à l’ICF France, branche française.

Elle compte environ  27 000 membres situés dans 80 pays et répartis dans 160 bureaux dans  le monde. C’est un réseau mondial de coachs personnels et professionnels. Association à but non lucratif, son objectif est de développer l’art, la science et la pratique du coaching professionnel.

• La SF Coach (Société Française de Coaching), fondée en 1996.

Elle compte environ 70 membres et regroupe des professionnels du coaching qui exercent en profession libérale ou en cabinet de conseil. Elle n’est constituée que de membres accrédités (ayant acceptés l’évaluation de leur compétence par le jury d’un comité d’accréditation et de déontologie). La Société Française de Coaching est la première organisation professionnelle représentative du coaching en France, par son ancienneté ainsi qu’en nombre de membres Accrédités.

• La FFCP (Fédération Francophone de Coachs Professionnels), fondée en 1999.

La FFC PRO est une association de loi 1901 qui est à l’origine de la création de la certification des coachs Afaq /Afnor selon la norme ISO 17024 2003.

• L’EMCC (European Mentoring & Coaching Council), fondée en 1992.

L’EMCC France, conseil européen du coaching, du mentoring et de la supervision est ouverte à tous les professionnels ayant une pratique effective et déontologique du coaching (à titre principal ou comme complément d’activité) et une formation spécifique effectuée ou en cours.

De nombreuses écoles suivent les codes de déontologie et d’éthique de ces fédérations (type EMCC ou ICF). Cependant, cela tend à changer. En effet, les écoles souhaitent désormais apporter un complément se différenciant de ces organismes et proposer leur propre réflexion. Il se pourrait donc que dans un avenir plus ou moins lointain, les organismes de formation proposent une évolution professionnelle et à leur tour, un nouveau type de code.

Lorsque le coaché et le coach s’inscrivent dans une relation authentique et professionnelle, certaines règles sont à suivre. Que ce soit le professionnel ou son client, ils sont soumis réciproquement à des droits et des devoirs qu’ils doivent tenir. C’est pourquoi, un contrat doit être conclu, résumant les grandes lignes directrices du coaching (durée des séances, prix, nombre de séances, etc) et résultant de la règle des 3P (Protection+Permission=Puissance).

Outre ces éléments, il est à noter que le coach a une obligation de moyens envers son client et non de résultat. Par ailleurs, on usera du code de déontologie qui caractérise l’expression d’une réflexion éthique retraçant les principes généraux. Il peut être formulé par les fédérations citées ci-dessus ou par l’école elle-même.