J‘ai peur de me reconvertir

Il ne se passe pas une semaine sans qu’une personne vienne à me parler de sa volonté de se reconvertir. Alors, nous pourrions penser que c’est une simple passade, une phase qui émerge pour le moment car elle nourrit les débats actuels. Pourtant, c’est bien plus que cela ! Au-delà d’un sujet de société, c’est un véritable cri d’alarme mis à jour et qui impacte les différentes classes sociales. En effet, nous comptabilisons des personnes de tous âges confondus et cela sur les 3 dernières générations (X-Y-Z).

Dans les derniers sondages (Nouvelle vie professionnelle ; Cadre Emploi ; Apec…), l’on remarque que plus de 74% des salariés en France ont déjà envisagés de se reconvertir et que plus de 60% des actifs ont déjà connus un changement professionnel, ce qui représente environ 17 millions de personnes. Tout ceci n’est donc pas anodin et reflète la nécessité d’un changement inévitable ! Néanmoins même si la proportion de personnes voulant changer de vie est importante, peu d’entre elles passent le cap. Effectivement, nous apprenons plus spécifiquement que 3 grandes raisons dissuadent les salariés du choix de la reconversion :

1. Le manque d’information
2. Le manque d’aide
3. Les démarches plus ou moins compliquées

Toutes ces raisons renforçant les freins et les peurs qui eux-mêmes bloquent toutes modifications de sa vie professionnelle. La plupart des personnes restent alors dans un déni ou une espérance du « demain sera mieux ». Le problème étant que malheureusement, le lendemain rien de change et que l’individu puise au fur et à mesure dans ses réserves pour « survivre à son environnement ». Tout ceci a pour résultante, une recrudescence des cas de burn out/bore out/brown out. Pour rappel :

C’est effarant de noter que 1 personne sur 3 vivra un cas de « burn out » au cours de son existence. À la vue du nombre de personne impactées, il est d’autant plus choquant de savoir que ce syndrome n’est pas reconnu par l’OMS comme une maladie. Ainsi, un cas de dépression et de burn out, bien qu’ils soient différents, n’aboutiront pas sur le même type de prise en charge. De quoi, laisser quelques incompréhensions pour les personnes en détresse…Mais faut-il attendre d’en arriver là ?

Beaucoup de questions se posent alors :

• Quelle démarche mettre en place pour prévenir l’épuisement professionnel ?
• A partir de quand est-il nécessaire de prendre la décision de changer ? Jusqu’où peut-on aller ?
• Devons-nous attendre le signal d’alarme nous indiquant être au bord du précipice pour (enfin) écouter son corps et son esprit ?
• Quels seront les déclencheurs d’un changement face à ses peurs ancrées ?

Finalement, il est intéressant de mesurer à partir de quel stade nous venons à privilégier notre santé et notre écoute de nous-même !

Souvent, comme énième solution de repli, c’est aussi à ce moment qu’intervient « la petite histoire ». Mais si, vous la connaissez ! La petite histoire que l’on se raconte pour ne pas sauter le pas…du type :

• « Je suis trop âgé.e – trop jeune – pas assez qualifié – pas assez fort.e – pas assez riche….pour me reconvertir »

Cette croyance qui est souvent plus forte que notre petite voix intérieure et qui contribue à renforcer nos peurs les plus profondes. Mais savez-vous qu’en réalité, c’est complètement normal ! Normal d’avoir peur de l’inconnu, normal de ne pas vouloir risquer de « tout perdre » pour une vie « potentiellement » meilleure, normal par moment de rester figé.e ! Nous sommes formaté.e.s et conditionné.e.s ainsi. J’ai vécu exactement toutes ces phases lors de mes deux reconversions. Cela n’a pas été simple, ça a demandé beaucoup de courage, de ressources et de persévérance ! Pourtant, rien ne me prédestinait à ce que mes projets fonctionnent. Il n’y a pas eu de « recette magique » ou « d’astuces cachées » que l’on m’a donné sous le manteau et qui m’ont permis de me lancer. Enfaite, c’est tout simplement possible lorsque l’on s’en donne les moyens ! Ce qui vous est demandé lors d’une reconversion, c’est un choix ! Le choix de dire oui et d’y aller avec vos tripes, votre passion, votre persévérance et votre motivation. Vous prenez également ce choix avec conscience, mesure et adaptation selon votre situation. A partir du moment où cette volonté répond à « qui vous êtes », vous gravirez toutes les marches pour atteindre votre sommet.

Alors la reconversion permet de prendre le taureau par les cornes et de faire un constat sur le changement à apporter. Effectivement, il est vital de reconnaître les raisons de son départ. Que l’on ne soit plus en adéquation avec les valeurs de l’entreprise que l’on a connu, avec le métier que l’on exerce depuis un moment ou avec les équipes qui la compose. Tout comme dans sa vie personnelle, nous avons évolué dans notre vie professionnelle et c’est à nous de chercher ce qui nous correspond donc maintenant. Cette « autre chose » définira le chemin que vous allez prendre. Car en effet, avant de se reconvertir, il est primordial de se poser des questions essentielles. Par exemple :

• Est-ce que j’ai un projet ? Qu’est-ce que je recherche ? Quelles sont les valeurs que je veux inviter dans ma vie ?

Toutes ces questions, je vous les pose dans mes vidéos « La reconversion professionnelle en période de crise – bonne ou idée ? », disponibles sur ma chaîne YouTube. Et pour celles et ceux qui veulent aller plus loin, il est possible de s’inscrire à mon programme cadeaux « 7 jours pour passer au stade supérieur ». Ce programme complet vous permet de faire le point sur votre situation, vos attentes et de construire les fondations de votre projet professionnel.

D’ailleurs, il est à noter qu’il existe différents types de reconversion (à ne pas confondre avec une évolution et réorientation). C’est également un sujet que j’aborde sur ma chaîne Youtube Pam Coaching. En résumé, vous l’aurez compris, une fois que votre choix est fait et conscientisé, il ne vous reste plus qu’à vous mettre en route. Par quoi allez-vous commencer ?

Je vous propose une continuité à cet article qui traitera prochainement des 5 étapes à suivre pour réussir sa reconversion professionnelle. D’ici là, je vous souhaite le meilleur, une pleine réussite dans vos projets, du courage dans vos prises de décision et un splendide avenir !